mercredi 27 mai 2015

La France a-t-elle lâché Nkurunziza ?



Alors que d’autres principaux grands partenaires du Burundi (Etats-Unis, Belgique, Pays-Bas…) s’étaient exprimés publiquement depuis le début contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, la France était restée bouche cousue. 

Quand la Belgique et les Pays-Bas ont décidé de poser des actes concrètes  en cas de troisième mandat, la France est encore une fois restée bouche cousue. 

Visiblement, la France avait préféré jouer la carte de la neutralité. Or, « la neutralité, c’est nul », disait un soldat français dans un film sur l’Opération turquoise au Rwanda. Surtout  quand il y a mort d’hommes, quand la question qui se pose est de savoir s’il faut continuer à soutenir ou pas un gouvernement qui tue ses propres citoyens.

Je me suis donc dit que c’était la rumeur qui se confirmait. En effet, jusqu’à présent, il se disait que la France est le principal soutien de Pierre Nkurunziza.  Il se disait même que, s’il ne bénéficiait pas du soutien de la France, Nkurunziza ne s’obstinerait pas autant à poursuivre ce foutu troisieme mandat qui vient détruire les fondations de notre démocratie.

Pour une fois, elle a décidé de suivre la danse et de suspendre sa coopération sécuritaire.
En réalité, je n’aimerais pas être à leur place en ce moment, ces pays qui soutiennent financièrement et techniquement nos forces de sécurité. Nous avons l’impression que tout ce que sait notre police, c’est tirer a balles réelles sur des manifestants pacifiques, et je me dis que ce ne sont pas les conseillers techniques de la France, de la Belgique ou de la Hollande qui lui a enseigné ça, puisque ces pays ne tirent pas sur leurs propres citoyens quand ils manifestent.
C’est donc une bonne nouvelle que la France se décide enfin à se désolidariser des abus de Nkurunziza. Pas seulement par des discours, mais en faisait quelque chose.
 Vaut mieux tard que jamais.

lundi 11 mai 2015

Ce blog vous a manqué? Moi aussi

Je sais que ce blog avait manqué aux inconditionnels du Burundi Nouveau.
C’était pour des raisons indépendantes de ma volonté. Comme vous le savez, la connexion internet peut être un casse-tête a Bujumbura. Il m'arrive de passer plusieurs jours sans accès à internet.
Et puis, j'avais perdu le mot de passe pour accéder à ce blog.  Avec la pression des événements des derniers jours, j'ai tourné et retourné la tête. Je l'ai retrouvé.

Maintenant, il y a ces manifestations, et ces élections. Vous et moi, nous avons tous beaucoup de choses à dire.. Nous partagerons mots,  réflexions,  indignations et coups de gueule.Il y aura aussi des silences. 
J'attends impatiemment vos commentaires, vos critiques, vous objections et suggestions.
Comme nous aimons le répéter: du choc des idées jaillit la lumière.
C'est reparti.