Pourquoi je soutiens Zebiya et son mouvement

Zebiya Ngendakumana. Foto @Iwacu

Le gouvernement du Burundi gère très mal la question Zebiya. Le Burundi étant un Etat laïque, il n'a pas le droit d'empêcher ceux qui le veulent de prier. Si l'Eglise catholique pense que Zebiya et ceux qui croient en ses prophéties ne suivent plus les principes de l'église, elle n'a qu'a les excommunier. Mais ni le gouvernement ni l'Eglise, personne n'a le droit d'empêcher ces hommes et femmes de pratiquer leur foi s’ils ne font du mal à personne. En empêchant l'accès à la place de Businde ou Zebiya et ses acolytes avaient l'habitude de prier et en y installant un camp de policier, sous les instructions du diocèse de Ngozi, le gouvernement a choisi de soutenir l'Eglise Catholique mais en même temps il a violé le droit de ce mouvement marial.  

Notre gouvernement devrait comprendre que l’Eglise et l’Etat sont deux institutions différentes et que seuls les croyants eux-mêmes ont le droit de choisir à quel saint se vouer, et non le pape et son clergé. Il faut laisser Zebiya et ses coreligionnaires prier comme ils l’entendent et non pas envoyer des policiers les provoquer pour la seule raison qu’ils n’ont plus la bénédiction de Benoit XVI ou de Monseigneur Gervais Banshimiyubusa. Que Zebiya et les siens constituent une secte, ce n’est pas le problème du gouvernement.  D’ailleurs il y a des milliers de sectes que les Policiers ne sont jamais allé provoquer, le crime des Zebiya étant d’être les derniers à refuser de suivre aveuglement les instructions de la puissante Eglise catholique. 

Message au ministre de l’Intérieur et à ses policiers : Laissez Zebiya prier tranquillement et allez traquer les voleurs et les assassins qui se la coulent douce en toute impunité. Vous avez mieux à faire.

NB : Je suis chrétien catholique même si je pratique de moins en moins. J’ai été baptisé quand j’étais encore petit et j’ai fait mes études secondaires dans un séminaire catholique qui donne une éducation des meilleures dans le pays. Je dois beaucoup de ce que je suis à cette église romaine, je n’ai doc pas de comptes à régler avec elle.  Mais je refuse que ceux qui n’ont plus sa bénédiction, Zebiya et ses fidèles  en l’occurrence, soient châtiés.